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Les Français et la géographie

Alors que la géographie est presque systématiquement associée à l’histoire, notamment par l’enseignement scolaire, l’étude Ifop pour la Société de Géographie s’attarde sur la perception qu’ont les Français de la géographie exclusivement. Et constate que le regard porté sur la discipline est fortement influencé par l’âge, avec un intérêt moindre au sein des plus jeunes générations.

 

 

  1. L’intérêt pour la géographie recule parmi les plus jeunes tandis que l’enseignement de la discipline et celle de l’histoire par un professeur unique divise les Français

Un Français sur cinq cite la géographie parmi ses deux matières préférées au cours de sa scolarité (20%). En termes de préférence, cela place cette discipline après le français (36%), les mathématiques (35%), l’histoire (29%) et les sciences naturelles (28%) mais devant les langues étrangères (18%) ou encore la physique-chimie (14%). La géographie n’est citée en premier que par 7% des Français, pâtissant peut-être de son association dans les esprits avec l’histoire, sur laquelle se serait portées plus spontanément les réponses.

 

La géographie en tant que matière scolaire est nettement préférée par les générations les plus âgées (citée dans leurs deux préférées par 28% des 65 ans et plus) et davantage délaissée par les plus jeunes (seulement 13% des 15-24 ans). Ce déclin de l’attrait pour la géographie dans les jeunes générations trouve peut-être en partie son origine dans les changements d’approche concernant l’enseignement de la discipline au cours des dernières décennies.

 

C’est également une discipline qu’affectionnent surtout les hommes (25%) mais pas spécialement les catégories les plus diplômées, signe que l’intérêt pour la géographie n’est pas censuré par une forme d’élitisme.

 

Dans ce contexte, la légitimité de l’enseignement de l’histoire et de la géographie par un professeur unique partage les Français : 54% sont pour et 46% préféreraient qu’un professeur spécifique soit dédié à l’enseignement de la géographie. Sur ce sujet, la question semble diviser dans toutes les franges de la population car aucune ne se distingue comme massivement en faveur de l’une ou l’autre option. Même les Français revendiquant un goût prononcé pour la géographie sont, sur le sujet, coupés en deux moitiés presque égales (52% en faveur d’un enseignant unique, 48% pour qu’un professeur spécifique s’occupe de la géographie).

 

 

  1. Une perception générationnelle de la géographie et de son enseignement à l’école

L’enseignement actuel de la géographie à l’école est majoritairement décrié par les Français. Ces derniers ne sont ainsi que 40% à considérer que la géographie est suffisamment enseignée à l’école, et 37% à estimer qu’elle y est enseignée de manière intéressante et motivante. La discipline ne paraît ainsi suffisamment enseignée qu’à moins d’un quart des Français les plus âgés (22% des 65 ans et plus). Au contraire, les jeunes (les plus concernés mais peut-être aussi les moins sensibilisés car les moins intéressés) sont la seule tranche d’âge à juger majoritairement l’enseignement de la géographie comme suffisant (64% des 15-24 ans). De même, s’ils sont très partagés, les plus jeunes sont moins sévères que leurs aînés concernant l’intérêt et la motivation générée par l’enseignement actuel de la géographie à l’école.

 

S’ils sont partagés sur la qualité actuelle de l’enseignement de la géographie, les Français le sont tout autant sur la meilleure la façon d’aborder la discipline. Ainsi, aucun support pédagogique ne se dégage clairement comme étant le plus attirant ou le plus intéressant. Parmi leurs deux premiers choix, 39% des Français citent les émissions de télévision tandis que 37% mentionnent les films, 32% les livres et manuels, 29% les cours et conférences, 28% les photos et 20% les magazines spécialisés. Et la popularité de ces approches varie selon l’âge des répondants : les films et les photos sont des supports plutôt appréciés par les plus jeunes alors que les livres et manuels, les cours et conférences ou encore les magazines spécialisés ont davantage les faveurs de leurs aînés.

Un peu plus de la moitié des Français pense qu’étudier la géographie mène à des métiers intéressants (53%, dont 12% « tout à fait ») contre 33% qui pensent l’inverse et 14% qui déclarent ne pas avoir d’avis sur le sujet. Les 65 ans et plus sont les plus nombreux à penser que la discipline mène à des métiers intéressants (65%). En revanche, ce n’est le cas que d’un Français sur deux parmi l’ensemble des autres tranches d’âges, le score le plus bas étant aussi celui des plus jeunes (47%), chiffres venant, après d’autres, corroborer l’hypothèse d’un décrochage de la géographie dans les jeunes générations.

 

 

  1. La géographie est largement considérée comme utile pour comprendre le monde actuel tout en se trouvant souvent associée au voyage

Au-delà des considérations strictement professionnelles, la géographie est largement perçue comme une discipline aidant à mieux comprendre les problématiques du monde actuel (81% des Français le pensent, dont 31% tout à fait). En outre, les deux tiers des Français estiment que la façon dont on leur a enseigné la géographie lors de leur scolarité les a incités à vouloir voyager ou à découvrir d’autres régions ou d’autres pays (65%, dont 16% « souvent »).

 

Par ailleurs, les Français associent avant tout la géographie aux cartes, avec une écrasante majorité estimant que cette discipline fait appel en priorité au sens qu’est la vue (89% en premier, 95% parmi leurs deux priorités). Nous en revenons ensuite à l’association géographie/voyage, puisque au global 46% des Français citent l’ouïe (ce qui peut évoquer les langues étrangères) et 25% le goût (présumons peut-être ici que cela fait référence aux spécialités culinaires locales) parmi les deux sens auxquels la géographie fait appel en priorité.

 

 

  1. La carte géographique : un objet encore incontournable mais qu’une partie de la jeunesse commence à délaisser

L’utilisation d’une carte géographique demeure une pratique largement répandue parmi les Français (87% en ont déjà utilisé une), mais sa fréquence est en recul parmi les plus jeunes. Un premier palier à 65 ans s’observe concernant l’usage régulier d’une carte : les seniors sont 29% à déclarer utiliser « souvent » une carte, soit deux fois plus que toutes les autres tranches d’âges. Mais même affranchi des notions de fréquence, l’usage de carte géographique dépend de l’âge. Incontournable chez les plus de 65 ans (98% en ont déjà utilisé une), cette pratique baisse avec l’âge pour atteindre seulement 79% chez les 15-24 ans (soit un jeune sur cinq qui n’a jamais utilisé une carte).

 

La carte géographique n’en demeure pas moins un objet utile selon une large majorité de Français (89%) ainsi que, pour la plupart, facile à lire (72%) et incitant au rêve et au voyage (64%). En revanche seule la moitié d’entre eux trouve qu’il s’agit d’objets esthétiques (51%). Fort logiquement, au regard de leur moindre usage, les plus jeunes sont ceux qui trouvent les cartes géographiques les moins utiles ou faciles à comprendre et à lire.

 

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Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 013, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 10 mars 2021.

Vos interlocuteurs

Jérôme Fourquet Directeur du pôle Opinion & Stratégies d'Entreprises

Gautier Jardon Chargé d’études – Département Opinion et Stratégies d’Entreprise

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 013, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
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