Les rumeurs qui ont circulé cette semaine sur l’intention du ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, de supprimer totalement le redoublement à l’école ont suscité une vive agitation dans les débat relatifs à l’éducation, prouvant ainsi combien ce sujet peut être sensible dans le débat public. Sur cette question, se dégage une majorité nette : deux tiers des Français sont opposés à l’abandon du redoublement, que ce soit à l’école, au collège ou au lycée (68%). Le rapport de forces dans l’ensemble des catégories de la population est en outre toujours à l’avantage du maintien du redoublement à l’école.
Seul un tiers des Français (32%) se déclare favorable à l’abandon du redoublement (dont 8% de « très favorables »), signe que cette pratique est fortement ancrée dans la représentation que les Français ont de l’école. Cette proportion ne varie guère selon que les interviewés ont ou non des enfants scolarisés dans le primaire ou le secondaire (32% chez les parents d’élèves et 31% chez les autres).
En revanche, l’adhésion à l’abandon du redoublement à l’école varie en fonction de la proximité politique, traduisant une réelle différence de perception de l’institution scolaire. Les sympathisants de gauche se révèlent ainsi nettement plus favorables à l’arrêt de cette pratique (39%, et jusqu’à 47% chez les proches du Front de Gauche), tandis que trois quarts des sympathisants de droite (74% à l’UMP et 74% au Front National) se déclarent opposés à un tel changement à l’école.
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