Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation élaborées ces dernières années, l’utilisation du téléphone en voiture reste une réalité dans le monde du travail
Alors qu’un accident de voiture sur dix est provoqué par la manipulation d‘un téléphone selon la Sécurité Routière, celui-ci est largement consulté dans le cadre de la conduite professionnelle comme nous le montre l’enquête Ifop réalisée pour Fleetmatics et Weber Shandwick France. 61% des personnes interrogées affirment ainsi le consulter au moins une fois par mois, une personne sur deux régulièrement, c’est-à-dire au moins par semaine (48%) et plus du tiers tous les jours ou presque (35%). Dans une moindre mesure, les personnes interrogées utilisent aussi leur téléphone pour envoyer des messages (38%), dont 23% régulièrement. Phénomène générationnel marqué par l’envoi compulsif de SMS, les personnes de moins de 50 ans sont davantage concernées par cette pratique (29%). Dans les mêmes proportions et, en dépit des multiples campagnes de prévention, les personnes sondées utilisent le téléphone pour appeler sans se servir d’oreillettes (37%), dont 25% régulièrement.
Dépassement de vitesse et prise de substances altérant la concentration au volant : des comportements dangereux minimisés
Outre la consultation du téléphone, le dépassement de vitesse est l’autre comportement à risque le plus largement adopté par les personnes conduisant un véhicule d’entreprise : son utilisation constitue un véritable phénomène de masse. Ainsi, près de huit personnes sur dix ont déjà dépassé les limitations de vitesse (79%) dont 64% plusieurs fois.
La consommation d’alcool et de médicaments altérant la concentration au volant est relativement moins répandue. Néanmoins, elle concerne une part non négligeable de conducteurs, surtout lorsque l’on considère que cette consommation se fait dans le cadre du travail. Ainsi, près de trois personnes interrogées sur dix (29%) ont déjà bu de l’alcool avant de conduire le véhicule d’entreprise (tout en pensant respecter la limite autorisée) dont 20% plusieurs fois. Un quart des sondés affirme par ailleurs avoir déjà conduit en ayant consommé des médicaments prescrits par leur médecin et pouvant gêner leur concentration (26%), dont 16% plusieurs fois.
Note méthodologique complémentaire : Echantillon de 507 personnes, conduisant, à intervalle régulier, un véhicule de fonction mis à disposition par leur entreprise. Certaines personnes ont précisé conduire l’un des types de véhicule d’entreprise suivants : 109 personnes un véhicule de livraison ; 62 personnes un utilitaire plateau ; 37 personnes une camionnette avec plateforme élévatrice. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) du 13 septembre au 15 septembre 2017.
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