Deux semaines après le lancement de l’opération « Bordure protectrice » par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, les Français se révèlent dans leur ensemble peu engagés vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Dans ce cadre, ils sont 71% à n’exprimer de sympathie ni pour un camp, ni pour l’autre (contre 64% en mai 2008, avant le lancement de l’opération « Plomb durci »), alors que 17% favorisent les Palestiniens et 12% Israël.
Malgré l’alternance, le regard des Français sur l’attitude du Président de la République dans ce conflit n’évolue que peu puisque 19% estiment que son positionnement est favorable aux Israéliens (contre 17% en mars 2010) et 8% qu’il favorise les Palestiniens – on retiendra néanmoins que seuls 20% des Français jugent la politique de François Hollande équilibrée sur ce sujet (-10 depuis 2010) et que 53% des interviewés ne se prononcent pas sur cette question (+7).
Concernant les répercussions du conflit-israélo-palestinien sur le territoire français, et au lendemain de manifestations en marge desquelles ont eu lieu des heurts, la majorité des Français (62%) soutient l’interdiction des manifestations en raison des violences qui peuvent les accompagner. Dans le même temps, un quart des interviewés se déclarent opposés à l’interdiction afin de respecter le droit de manifester (25%). On remarquera que le soutien de l’interdiction est de plus en plus ferme à mesure qu’on glisse vers la droite de l’échiquier politique : il atteint 85% chez les sympathisants du Front National.
Enfin, face aux violences qui ont eu lieu le week-end dernier à Barbès et Sarcelles, la moitié des Français (50%) considère que ces débordements sont la conséquence d’une tension croissante entre les communautés, alors que 36% les imputent au fait des radicaux et d’activistes isolés.
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