Des trois mots de la devise de la République française, « liberté » est toujours celui qui est préféré aux autres par les Français, et cette préférence est d’autant plus nette qu’elle concerne désormais la moitié d’entre eux, lorsqu’un petit tiers (32%) penche pour « égalité » et seulement 18% pour « fraternité ».
Concernant précisément les libertés, celles-ci semblent garanties en France pour la majorité des Français, à commencer par la liberté d’expression, réaffirmée haut et fort lors des manifestations historiques de janvier en réponse à l’attentat de Charlie Hebdo (73%, soit une hausse de 5 points), mais aussi le droit de propriété (72%), la liberté d’entreprendre (62%) ou encore le respect de la vie privée (56%, +5 points).
Les Français n’attendent pas que l’Etat joue un rôle aussi important en matière sociale qu’économique, mais restent attachés aux services publics.
En cette période de lente et difficile reprise, où le chômage atteint des niveaux particulièrement élevés, les Français semblent attendre davantage d’Etat pour relancer l’économie française, mais, dans le même temps, une politique plus « libérale » sur les questions sociales. En effet, alors qu’une majorité d’entre eux (58%) estime que l’Etat devrait intervenir davantage en matière économique, près de la moitié (47%) considère qu’il est trop protecteur en matière sociale.
La place de l’Etat n’en reste pas moins centrale pour les Français qui se montrent toujours très attachés au fait que certaines activités soient assurées par le secteur public, et non par le privé. C’est le cas, en particulier, et alors que la réforme du collège fait actuellement l’objet de vifs débats, de l’éducation (84%, +5 points par rapport à 2014). Concernant les autres activités testées (santé, transports en commun, gestion de l’eau, culture et loisirs…), elles devraient toutes relever du public selon une majorité de Français, y compris le passage du permis de conduire, non testé l’année dernière. Sur ce dernier, près de deux Français sur cinq (38%) considèrent toutefois qu’il pourrait être assuré par le privé.
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