La fin du mois de mai 2016 a vu s’intensifier et se diversifier les mouvements de contestation du projet de réforme du code du travail. Grèves dans les transports, manifestations et blocages de raffineries ont contribué à l’établissement et à la préservation d’un climat social tourmenté. L’IFOP pour Sud Radio a interrogé les Français sur leur perception de ces mouvements de mobilisation, des différents syndicats et sur leur expérience face aux pénuries d’essences qui résultent de la situation.
La première partie de l’étude porte sur la légitimité des mouvements sociaux qui s’opposent au projet de loi du travail. 61% des individus interrogés jugent que ces mouvements de mobilisation sont justifiés, en baisse d’un point depuis la période du 23 au 25 mai. De plus, le soutien à ces mouvements est un peu plus modéré, avec 31% des Français considérant ces derniers comme « tout à fait justifiés » contre 34% lors de la période précédente. Ensuite, l’étude montre quel rapport les Français entretiennent avec la pénurie d’essence causée par le blocage de certaines raffineries en France. Si, en moyenne, une minorité y a été confrontée (48%), des disparités peuvent être observées selon les zones géographiques : la région parisienne et le Nord-Ouest ont vu 56% de leur population confrontée à ce phénomène, sensiblement plus que d’autres zones comme le Sud-Ouest (32%) ou le Nord-Est (39%).
Enfin, la confiance accordée aux syndicats interroge : l’étude révèle qu’une majorité de Français (59%) déclare ne pas faire confiance aux syndicats, avec une méfiance particulière pour les sympathisants des Républicains qui sont 82% à se ranger dans cette catégorie contre 54% des partisans du Parti Socialiste. En outre, ces opinions varient selon le syndicat visé. Si la CGT n’obtient que 37% d’opinion favorable, la CFDT en a 53%, soit une majorité de Français ayant une bonne opinion de ses activités.
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