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Les Français, l’accès à la propriété et l’image des courtiers en prêts immobiliers – Vague 8

Alors que le pessimisme pour la situation économique continue de croître, les Français se montrent plus résilients s’agissant de leur situation personnelle.

 

Le sentiment d’être « encore en pleine crise » franchit pour la première fois depuis 2013 le seuil des 70% pour s’établir à 75%, un étiage jamais atteint depuis juin 2012. Alors qu’une augmentation conséquente de cet indicateur (+14 pts) avait déjà été constatée lors de la vague précédente, menée début mars 2020 soit juste avant le premier confinement, un an après, cette progression se poursuit (+7 pts depuis un an et +21 points en deux ans et demi). Elle témoigne de l’ampleur de l’impact de la crise sanitaire sur le sentiment de dégradation de la situation à un niveau macro économique. De fait, l’écart s’intensifie avec la proportion de répondants considérant que « la crise demeure préoccupante même si le pire est derrière nous » (14%, -6pts) et avec celle, très minoritaire, affirmant que « la situation est difficile mais qu’elle s’améliore progressivement » (12%, -1 pt). Enfin, la perception d’une situation plus favorable et d’une crise « derrière nous » demeure marginale (2%, stable).

 

A titre personnel en revanche, l’état d’esprit des interviewés apparait un peu moins dégradé. Comme le constate souvent l’Ifop lors d’enquêtes de conjoncture, le pessimisme est souvent plus marqué lorsque l’on se prononce sur une situation globale par rapport à sa propre situation. Au niveau national, les prévisions de ralentissement de la croissance, de hausse du chômage et, plus largement, la profusion d’informations anxiogènes sur la situation sanitaire alors qu’en miroir, la dégradation de sa propre situation peut sembler moins impressionnante, constituent une piste d’explication de cette vision à 2 vitesses. Certes, 11% seulement des interviewés jugent que leur état d’esprit général est meilleur par rapport à l’année dernière tandis que 38% affirment qu’il est pire. Il en résulte un écart entre « meilleur » et « pire » qui n’a jamais été aussi important (27 pts). Mais, à l’inverse de l’indicateur sur le sentiment d’être en crise, ces résultats varient peu d’une année sur l’autre : respectivement -3 points en un an et -2 points en 2,5 ans pour « meilleur » et -1 point et +4 points pour « pire ».

 

La facilité perçue à devenir propriétaire enregistre une baisse significative et retrouve son niveau de fin 2018.

 

Seuls 35% des 25-65 ans considèrent qu’il est aujourd’hui facile de devenir propriétaire soit une baisse significative de 7 pts en 1 an mais un score stable par rapport à octobre 2018. En 2020, cette embellie inhabituelle pouvait être corrélée à la poursuite de la baisse des taux d’emprunt et aux facilités pour étaler les crédits dans la durée. Cette année, ce sentiment de difficulté plus prononcé peut s’expliquer par la stabilisation des taux d’emprunt (par rapport aux baisses continues les années précédentes) et surtout par le durcissement des conditions d’accès à la propriété (issues des recommandations du HCSF). Celles-ci se caractérisent notamment par l’interdiction d’accorder des prêts pour des durées trop importantes (supérieures à 27 ans) ainsi que par le plafonnement à 35% des revenus nets de l’emprunteur du montant des mensualités de remboursement. Dans le détail, la facilité perçue à devenir propriétaire augmente logiquement avec le niveau de revenu. Elle atteint également 40% chez les personnes qui ont eu recours aux services d’un courtier en prêt immobilier (+5 points par rapport à la moyenne) et 49% chez les primo accédant (+14 points). Si ces derniers sont donc dans l’absolu très partagés sur cette question, ils portent malgré tout un regard plus positif que l’ensemble de la population interrogée.

 

Les projets d’accès à la propriété semblent épargnés par les obstacles conjoncturels actuels.

 

En dépit d’un pessimisme sur la situation économique et d’une difficulté davantage partagée à devenir propriétaire, l’intention d’acquisition d’un bien immobilier à horizon de 5 ans demeure stable voire légèrement en progrès à moyen terme. Ainsi, en mars 2021, 44% des 25-65 ans envisagent de devenir propriétaire (même score qu’en 2020 et +4 pts vs octobre 2018). Dans le détail, 34% des interviewés envisagent d’acquérir une résidence principale au cours des 5 prochaines années (+2 pts vs 2020 et +4 pts vs octobre 2018), 9% une résidence secondaire (+1 point vs 2020 et +3 pts vs octobre 2018). Seule l’acquisition d’un bien locatif ne s’inscrit pas dans cette tendance à la hausse (14% des personnes interrogées envisageant d’en acheter un d’ici 5 ans, -3 pts vs 2020 et + 1 point vs octobre 2018). Plus précisément, l’intention d’acquérir au moins un bien immobilier est nettement majoritaire auprès de certaines catégories de population : les 25-34 ans (67% contre 44% en moyenne), les cadres (61%) et les Franciliens (59%).

 

Dans une logique similaire, l’estimation d’avoir les moyens financiers pour acquérir un bien immobilier tend à progresser sur plusieurs vagues même si elle demeure minoritaire dans l’absolu. Ainsi, 45% des 25-65 ans font part de ce constat, score le plus élevé depuis 2017, en hausse de 2 pts sur un an et de 4 pts par rapport à octobre 2018. Outre les cadres, les plus jeunes (25-34 ans) sont majoritaires (52%) à affirmer avoir les moyens suffisants, signe de leur motivation pour accéder à la propriété dans la mesure où, dans les faits, leur patrimoine est plus faible que celui de leurs aînés. Cette perception d’avoir les moyens financiers varie aussi nettement selon le statut d’occupation du logement et fait ressortir une fracture financière entre les propriétaires d’un côté (55% estimant avoir les moyens financiers dont 60% des primo accédant) et les locataires de l’autre (32%). Un écart de perception conséquent est également observé entre ceux qui habitent dans une maison (48%) et ceux qui vivent en appartement (36%). Enfin, signe de l’efficacité de ce service, 60% des personnes qui ont déjà eu recours aux services d’un courtier en prêts immobiliers déclarent avoir les moyens suffisants.

 

La notoriété globale des courtiers reste excellente chez les Français de 25-65 ans et son niveau de précision se renforce.

 

Le taux de notoriété des courtiers en prêts immobiliers conserve un très haut niveau et se stabilise à plus de 85% (86%, -1 point). Dans le détail, c’est la précision de cette connaissance qui progresse puisque 63% (+3 points) des répondants voient précisément ce dont il s’agit et 23% (-4 points) ne voient pas quelle est l’activité exacte des courtiers. 14% (+1 point) seulement n’ont jamais entendu parler des courtiers.
Parmi les catégories ayant la connaissance la plus fine des courtiers figurent les cadres (77%, +14 points vs moyenne), les personnes gagnant plus de 4000 euros nets par mois (81%, +18 points), les propriétaires (73%, +10 points) ainsi que les primo-accédants (84%, +21 points).

 

La valeur ajoutée des courtiers en prêts immobiliers allie de nouveau expertise, rentabilité et praticité.

 

La majorité des 25-65 ans connaisseurs des courtiers continuent d’estimer que le recours à leurs services représente « surtout une économie supplémentaire » (56%, +1 point) contre 44% (-1 point) « surtout une dépense supplémentaire ». Le premier cas de figure est souligné notamment par les primo-accédants (61%), les 35-49 ans (60%), les Franciliens (63%) ainsi que ceux ayant déjà bénéficié de l’aide d’un courtier (69%), signe témoignant de l’absence de caractère déceptif de la prestation.

 

Après une remise à niveau sur les fonctions des courtiers, leurs différents atouts restent largement reconnus par les répondants. Cette année, ce sont encore leurs bénéfices en termes de temps et d’expertise qui sont le plus évoqués. Ainsi, 87% des 25-65 ans considèrent que la prestation délivrée par les courtiers constitue un gain de temps (+2 points) et 86% un accompagnement expert (stable). Les primo-accédants sont plus positifs à l’égard de ces deux dimensions, approuvées respectivement par 91% et 89% d’entre eux.

 

Dans une moindre mesure, mais dans des proportions non négligeables et encore supérieures au score avant explicitation du rôle d’un courtier, le recours à ses services est vue comme une source d’économies par 64% des répondants (-2 points). Une connaissance plus approfondie du rôle des courtiers permet donc de faire progresser l’adhésion des Français à l’égard de leurs services, et notamment d’un point de vue financier.

 

Point positif, les personnes ayant déjà eu recours à un courtier sont surreprésentées dans l’approbation de chacun des items testés, preuve là encore d’une expérience dénuée de regrets.

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Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1503 Français âgés de 25 à 65 ans, représentatif de la population française. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 16 mars 2021.

Vos interlocuteurs

Romain Bendavid Directeur de l'Expertise Corporate & Work Experience

Marie Fevrat Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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