Impopularité désespérante pour le Président.
Au nouveau baromètre Ifop-JDD, c’est la confirmation morose. Presque désespérante pour le président de la République, qui retombe à son niveau record de septembre : 13% seulement de satisfaits (–1), un peu moins pour son Premier ministre (+1), qui stagne au niveau auquel il était descendu depuis quatre mois (37%).
Avec 13% donc de satisfaits contre 85% de mécontents (+1) et même 43% de “très mécontents”, François Hollande a désormais une cote homogène et écrasée, avec peu de différences selon les catégories considérées : à peine plus de satisfaction chez les professions libérales et cadres supérieurs (19%), à peine moins chez les petits commerçants et artisans (9%). Seules les variables politiques continuent à différencier encore les perceptions avec la condamnation absolue des sympathisants de droite (90% de mécontents à l’UDI, 98% à l’UMP et 96% au FN), la faible nuance de ceux du MoDem (85%), l’abandon aux deux ailes de sa coalition de 2012 (seulement 19% de satisfaits au Front de gauche et à Europe Écologie-Les Verts) et tout de même 42% de satisfaits (+1) au PS, où le mécontentement est cependant majoritaire (56%). Seul signe positif dans l’océan de doléances que recensent les enquêteurs de l’Ifop et qui explique le record de mécontentement, l’obscur sentiment d’une prise de conscience de la dureté des temps comme le décrit une enseignante pourtant proche du Front de gauche : “Je pense en fait que c’est un homme qui ne récolte pas le fruit de son travail. Il fait le sale boulot, les choses qui fâchent, il fait des réformes qui passent mal, il colmate les brèches.”
Le Premier ministre stabilise sa cote.
Avec 37% de satisfaits (+1) et 60% de mécontents (–1), le Premier ministre stabilise sa cote et maintient son avantage sur son Président. Il le doit toujours aux indulgences de nature différente dont font preuve à son égard les électorats de gauche (9 points de plus de satisfaction que Hollande au Front de gauche, 20 points chez les écologistes, 20 aussi au PS) et surtout de droite (17 points de plus au FN, 32% à l’UMP, 38% à l’UDI et 40% au MoDem).
Mais ces différences de perception du Président et du Premier ministre ne devraient jouer qu’à la marge lors des élections départementales du printemps, qui pourraient, abstentionnisme traditionnel encore accru, coûter très cher à la gauche.
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