Quand on interroge les Français sur l’idée qu’ils se font de l’avenir pour eux et leurs enfants, à peine un tiers (33%) se dit optimiste, dont seulement 2% « très optimiste ». Culminant aujourd’hui à 67%, le niveau de pessimisme poursuite sa forte augmentation : il est en hausse de 9 points par rapport à janvier dernier (58%) et de 18 points par rapport à il y a un an (49% en août 2015). Les différents événements qui ont émaillé l’été, entre l’attentat de Nice, le meurtre d’un prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray, la polémique sur l’interdiction du burkini ou les violences en Corse constituent sans doute les principaux ressorts de la détérioration du moral des Français, de la même manière que le choc des attentats de novembre 2015 avait influencé les résultats de l’étude réalisée début 2016. On observe que les Français les plus pessimistes sont les plus âgés (69% des personnes âgées de 35 ans et plus, contre 60% chez leurs cadets), les personnes appartenant aux catégories populaires (73% contre 59% chez les CSP+) et les sympathisants de droite (75%, et même 81% pour les sympathisants FN, contre 59% pour les sympathisants de gauche).
Comme l’état d’esprit des Français, leur confiance à l’égard du gouvernement s’érode et la part de nos concitoyens déclarant avoir « tout à fait confiance » est systématiquement marginale sur les tous éléments de politique testés (4% et moins). Pour chacun des items et sans grande surprise, le manque de confiance est directement corrélé à la proximité politique : l’insatisfaction est plus élevée à droite et atteint des niveaux importants chez les sympathisants du FN. Mais on notera que le doute s’est profondément instillé également dans les rangs socialistes : 58% des sympathisants PS n’ont pas confiance dans le gouvernement en matière de lutte contre le chômage et 64% pour ce qui est de la baisse des impôts.
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