A un peu plus de six mois de la prochaine élection présidentielle, la multiplicité des annonces et rumeurs de candidatures trouble le jeu politique sans encore le bouleverser.
En tête et crédité de 26% des intentions de vote, Emmanuel Macron possède aujourd’hui une position centrale sans concurrence immédiate sur son créneau. Le Président de la République actuel dispose d’un socle électoral solide, s’appuyant notamment sur une large majorité de ses électeurs de 2017 (75%).
A sa droite, Marine Le Pen apparaît comme la plus en mesure de se qualifier au second tour (20%), pouvant elle aussi s’appuyer sur près des trois quarts de son électorat de 2017 (72%). Et alors que le processus de départage du candidat qui représentera la droite de gouvernement n’est pas encore acté, Xavier Bertrand conserve son score putatif sans pour autant être en mesure d’accéder au second tour (15%). Eric Zemmour demeure assez loin derrière (9%), son hypothétique candidature desservant notamment celle de Nicolas Dupont-Aignan (3%).
A gauche, aucun candidat ne semble en mesure d’atteindre le second tour. Nul ne dépasse 8%, le score attribué à Jean-Luc Mélenchon. Viennent ensuite Anne Hidalgo (7%) et Yannick Jadot (6%), tandis que les candidatures de Fabien Roussel (3%) et Arnaud Montebourg (2%) ne décollent pas et n’aident pas à l’émergence d’une figure capable de rassembler à gauche.