6 mois après la présidentielle, l’Ifop pour le JDD a demandé aux Français pour qui ils voteraient si l’élection avait lieu aujourd’hui. Bien qu’Emmanuel Macron ne soit pas en mesure de se représenter à la magistrature suprême, ce sondage en mode « on refait le match » permet d’appréhender les dynamiques électorales de ce début de mandat.
Dans un contexte compliqué pour l’exécutif, marqué par une inflation record et une situation géopolitique explosive, Emmanuel Macron améliore modérément son score par rapport aux résultats officiels de la présidentielle (29% d’intentions de vote contre 27,8% en avril dernier), alors que Marine Le Pen enregistre d’une forte percée (30% des voix contre 21,3% des suffrages exprimés). Dans le détail, Emmanuel Macron conserve tout de même un socle solide et relativement homogène, notamment auprès des séniors. « Tout se passe comme si la logique de vote utile se poursuivait », note Frédéric Dabi.
Notons néanmoins qu’Emmanuel Macron se trouve beaucoup moins avantagé qu’en 2017, où il progressait de 4 points six mois après la présidentielle (28% contre 24% des suffrages exprimés). Marine Le Pen, elle stagnait.
Outre les deux finalistes, l’« outsider » Jean Luc Mélenchon est crédité de 17% d’intentions de vote 6 mois après l’élection (-4,5 points), souffrant probablement des affaires qui secouent La France Insoumise. La même tendance est constatée pour le leader de Reconquête, Éric Zemmour perdant 2,1 points par rapport à son score réel à la présidentielle.
Le second tour de l’élection présidentielle se révèle plus inquiétant pour Emmanuel Macron, même s’il l’emporterait tout de même : il récolterait 53% (-5,5 points) des voix (contre 47% pour Marine Le Pen).