A l’occasion des 3ème Assises nationales Réemploi, Réutilisation, Réparation organisées par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrises de l’Energie), les résultats des deux grandes enquêtes nationales ont été dévoilés.
Aussi, alors que près de deux tiers des Français estiment qu’il leur serait possible de produire moins de déchets au sein de leur foyer (63%), leur perception des pratiques de réutilisation diffère selon qu’il s’agit de réemploi ou de réparation. La réparation est appréhendée quasi-systématiquement par le prisme de la voiture/de l’automobile, tandis que le réemploi enregistre une notoriété en nette progression. Dans les pratiques, ce sont désormais 97% des Français qui déclarent faire ou avoir fait du réemploi, incarné par des pratiques variées au premier rang desquelles, le don (94%), l’achat d’occasion (76%) et la revente de produits (56%). Si l’essentiel de la pratique de réemploi se passe souvent dans un cercle restreint, proche du consommateur qui va donner, échanger, revendre le plus souvent dans son entourage (dans une relation de confiance), il n’en demeurer pas moins que l’émergence d’internet (et de la multiplication des sites de mise en relation des consommateurs) bouleverse les habitudes et tire la pratique vers la haut.
Les pratiques en matière de réparation des produits domestiques se révèlent quant à elles très inégales. Le consommateur confronté à une situation de panne ou de casse d’un produit va le plus souvent faire preuve de bon sens et va procéder à différents arbitrages considérant à la fois le coût estimé de la réparation, le prix du même produit neuf ou d’occasion, sa rareté, son ancienneté, son attachement au produit, etc.
Au-delà des pratiques, ces secteurs apparaissent clairement en développement et trouvent leur place au sein d’un nouveau modèle de consommation quotidien des Français (« consommer mieux, moins, malin »). Le réemploi et la réparation sont aujourd’hui perçus comme des secteurs d’avenir (respectivement 94% et 81%) dans lesquels les Français perçoivent à la fois des avantages économiques (acheter moins cher, revendre), écologiques (produire moins de déchets) et sociaux (par la présence d’acteurs -le plus souvent associatifs- favorisant l’insertion de personnes en difficulté.
Retrouvez les résultats de ces deux enquêtes sur le site de l’ADEME ainsi que l’ensemble des études publiées dans le cadre des 3ème Assises nationales Réemploi, Réutilisation, Réparation
http://www.ademe.fr/perceptions-pratiques-francais-matiere-reparation-produits
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