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Sondage 27/04/2011

Présidentielle 2012 : Les rapports de force électoraux à un an du scrutin

Réalisée par l’Ifop, la première grande enquête Paris Match-Europe 1 révèle des enseignements précieux sur les rapports de force à un an de l’échéance de 2012, alors que le début de la précampagne présidentielle est marqué par la plus grande incertitude sur l’offre électorale qui sera présentée aux Français le 22 avril prochain.

1. Une incertitude sur la qualification au second tour rendant possible un 21 avril bis ou à l’envers.  Rarement à un an d’une élection présidentielle, l’ordre d’arrivée des trois principaux candidats au premier tour n’apparait aussi indécis. C’est particulièrement vrai s’agissant des configurations dans lesquelles Martine Aubry et François Hollande sont testés (entre 1 et 1.5 points d’écart entre le 1er et le ou la 3ème). Cette situation renvoie à un double phénomène : figure d’une part la dynamique en faveur de Marine Le Pen qui obtient des intentions de vote de 19%-20%. D’autre part, cette incertitude se nourrit de la faiblesse des intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy. S’étalonnant entre 20% et 21,5%, celui-ci ne parvient jamais à devancer la candidate du FN de plus d’1,5 point et à assurer sa qualification pour le second tour. Notons que le score présidentiel se situe en moyenne 10 points en dessous de l’étiage recueilli par le candidat Sarkozy en 2007.

2. L’exception DSK. Candidat encore virtuel, Dominique Strauss-Kahn apparaît pour autant comme le seul prétendant socialiste en situation d’éloigner le spectre d’un 21 avril bis. Avec 27% d’intentions de vote, il devance nettement les candidats UMP et frontistes, en augmentant sensiblement le score du Parti Socialiste (+11 points par rapport à Ségolène Royal, +7 points comparés à Martine Aubry, +6.5 avec François Hollande). Au cœur de cette avance réside la capacité de l’actuel Président du FMI à capter une part non négligeable du vote centriste. A titre d’exemple, la totalisation des intentions de vote en faveur de François Bayrou, Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo s’établit à 20% face à Martine Aubry mais seulement à 16,5%  lorsqu’ils sont opposés à DSK.

3. Deux « batailles » à suivre : le Centre s’annonce justement comme un enjeu majeur du scrutin. A l’instar de 2007, l’espace centriste demeure imposant mais il est devenu, en cette précampagne présidentielle, à la fois très concurrentiel et convoité. Dans ce contexte, Jean- Louis Borloo bénéficie d’une petite prime. Il  devance quelle que soit la configuration retenue François Bayrou et Dominique de Villepin. Relevons à cet égard la difficulté du candidat Sarkozy (à la différence de DSK) à occuper cet espace du Centre, dans l’hypothèse de premier tour où Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin ne sont pas testés. S’agissant par ailleurs de la « primaire écologiste, on observe des scores non négligeables en faveur de Nicolas Hulot (7% à 9% selon les cas). Néanmoins, celui-ci ne distance pas véritablement Eva Joly qui obtient 5,5% d’intentions de vote.              

4. La gauche vainqueur au second tour. Les intentions de vote au second tour s’avèrent très défavorables à Nicolas Sarkozy qui serait battu dans tous les duels face à un candidat socialiste. DSK l’emporterait le plus largement (61% – 39%), et Ségolène Royal ne gagnerait que d’une courte tête. Le candidat UMP pâtirait de mauvais reports de voix en provenance du centre (38% des électeurs de Jean-Louis Borloo) et du FN (moins d’un électeur de Marine Le Pen sur deux). La présidente du Front National, si elle parvenait à se qualifier, serait systématiquement battue. Ainsi, elle perdrait face à Nicolas Sarkozy (73% – 27%) et également aux candidats de la gauche. Les niveaux atteints par Marine Le Pen seraient toutefois nettement supérieurs aux 18% de son père le 6 mai 2002 et lui permettraient de gagner entre 7 et 11 points par rapport au premier tour.

Frédéric Dabi
Directeur du Département Opinion de l’Ifop

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Rapport d'étude

Méthodologie de recueil

Echantillon de 1106 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone (CATI - Computer Assisted Telephone Interviewing) du 20 au 21 avril 2011.

Vos interlocuteurs

Frédéric Dabi. Directeur Général Opinion

Jérôme Fourquet Directeur du pôle Opinion & Stratégies d'Entreprises

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