Pour une majorité relative des Français interrogés (47%, +5 points depuis 2010), la présence d’une communauté musulmane est « plutôt une menace pour l’identité de la France ». Ce chiffre est légèrement inférieur en Allemagne où 43% des habitants (+3 points depuis 2010) partagent la même opinion.
A contrario, 19% des Français et 20% des Allemands interrogés considèrent que la présence d’une communauté musulmane est plutôt un facteur d’enrichissement culturel pour leur pays. Enfin, pour près d’un tiers des Français (34%) et des Allemands (37%), ce n’est ni l’un ni l’autre.
Près d’un tiers des Français (32%, un chiffre stable depuis 2010) estime que les musulmans et les personnes d’origine musulmane sont bien intégrés dans la société. En Allemagne, cette proportion s’élève à 29% (+4 points par rapport à 2010).
En France, les raisons principales évoquées par les personnes qui considèrent que les musulmans et les personnes d’origine musulmane sont mal intégrés dans la société (soit 68% de l’échantillon) sont d’abord le refus de s’intégrer à la société française pour les deux tiers des répondants (67%). Pour 45% des Français, ce sont les trop fortes différences culturelles qui expliquent cette situation.
L’influence et la visibilité de l’islam en France sont jugées trop importantes par près de deux Français sur trois (63%). En Allemagne, moins d’un Allemand sur deux (48%) partage cette opinion. Dans cette optique, 52% des Français et 49% des Allemands se disent opposés à l’édification de mosquées dans leurs pays.
De même, on note l’ opposition d’une majorité de Français au port du voile dans la sphère publique, aussi bien dans la rue (63%) que dans les écoles publiques (88%). En Allemagne, 45% des répondants se disent opposés au port du voile ou du foulard dans la rue et 75% y sont opposés dans les écoles publiques.
Enfin, 77% des Français sont hostiles à l’existence de partis politiques ou de syndicats se référant à l’islam et 44% à ce qu’un maire d’origine musulmane soit élu dans leur commune. En Allemagne, moins d’un tiers (32%) est hostile à l’existence de partis politiques ou de syndicats se référant à l’islam et 27% à ce qu’un maire d’origine musulmane soit élu dans leur commune.
partager