En partenariat avec l’éco-organisme de la Filière Textile d’habillement, Linge de maison et chaussure Refashion, l’Ifop a réalisé une enquête pour connaître les attitudes de Français vis-à-vis de la réparation.
Voici ce qui en est ressorti :
1. Au sein de la population française, la réparation de vêtements et de chaussures est une pratique au mieux occasionnelle…
La réparation des vêtements et chaussures abimés plutôt que leur remplacement est loin de constituer un réflexe : seuls 27% des Français déclarent refuser de jeter un vêtement qui peut encore être réparé, plus de la moitié le faisant de temps en temps (53%) et 20% systématiquement.
La raison principale freinant le recours à la réparation réside dans le coût perçu.
- En effet, 71% des répondants estiment que la réparation est un acte aussi couteux que d’acheter quelque chose de neuf.
- Ainsi, 43% des Français s’étant débarrassés de vêtements qui auraient pu être réparés déclarent que la réparation leur serait revenue plus chère qu’un nouvel achat (1er argument pour remplacer au lieu de réparer).
Le fait que la réparation soit difficile à mettre en œuvre est également avancé : 76% des Français pensent qu’il est plus facile d’acheter du neuf et – au sein des jeteurs par exemple – beaucoup évoquent le fait qu’ils ne savaient pas à qui s’adresser (32%, deuxième argument après le coût financier).
2. … mais elle pourrait s’installer davantage comme un réflexe si des solutions en termes de praticité et de coût étaient apportées
En dépit d’une habitude à remplacer par du neuf, plus de 4 Français sur 5 se disent prêts à faire réparer leurs vêtements ou leurs chaussures pour le(s) mettre plus longtemps (83%) – une propension particulièrement prégnante chez les femmes (87%) et les plus diplômés (91%).
Interrogés sur ce qui pourrait les aider à sauter le pas de la réparation, les répondants mentionnent prioritairement des réponses aux freins précédemment évoqués :
- La présence de professionnels de confiance et référencés aux alentours, pour plus de réassurance (42%)
- Une aide financière, pour pallier la perception d’un coût élevé (38%)
La réparation est, par ailleurs, perçue en majorité comme étant dans l’ère du temps : 69% des sondés estiment que c’est un acte tendance.
Un acte tendance qui pourrait notamment être valorisé en ligne auprès des jeunes :
- parmi les usagers des réseaux sociaux, 7 jeunes (de 18 à 25 ans) sur 10 estiment que les influenceurs digitaux ont un rôle à jouer sur leur propre pratique (70%)…
- …même si l’ensemble des répondants reste partagé (50%).