En ce début de mois de juin, 69% des Français ont déclaré que la délinquance « a augmenté », soit 4 points de moins que lors du mois précédent. Parmi eux, 37% des déclarent qu’elle a « beaucoup augmenté », même si cela dans une moindre mesure qu’en avril 2021 (-11 pts), septembre 2019 (-8 pts).
Dans les faits, le sentiment d’insécurité, lié à celui de l’augmentation de la délinquance, apparaît difficilement dissociable des préférences partisanes, dans la mesure où l’insécurité est d’autant plus ressentie par les électeurs de Valérie Pécresse (85%), Marine Le Pen (86%) et d’Éric Zemmour (86%). En revanche, 44% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon jugent que le niveau de délinquance était resté stable.
Interrogés sur l’efficacité des actions menées par Emmanuel Macron dans ce domaine, 72% des Français jugent « négatif » le bilan de ce dernier en matière de lutte contre l’insécurité (dont 32% de « très négatif »), soit une augmentation de 13 pts depuis avril 2018. A noter que l’actuel président demeure beaucoup plus soutenu son électorat, seuls 30% d’entre eux le jugeant négatif. En revanche, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (85%), Éric Zemmour (95%, dont 69% « très négatif ») et Marine Le Pen (96%) se révèlent unanimes et beaucoup plus sévères sur la question. Dans le détail, la lutte contre le terrorisme (50%), devant la lutte contre les violences faites aux femmes (35%) sont les domaines où l’action du président a été jugée la plus positive, contre seulement 23% en matière de lutte contre la délinquance et la criminalité.