L’Assemblée Nationale a adopté en deuxième lecture, dans la nuit du 19 au 20 novembre 2014, une carte à 13 régions, contre 22 actuellement, dans le cadre de la réforme territoriale. La fusion des régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie a ainsi été entérinée dans ce cadre. Quelques jours auparavant, l’Ifop a interrogé pour La Voix du Nord les habitants de ces deux régions afin de connaître leur sentiment sur cette perspective.
Les habitants des régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie se montrent majoritairement favorables à la fusion des deux régions dans le cadre de la réforme territoriale. 60% des personnes interrogées font en effet part de leur approbation de la décision de l’Assemblée Nationale, contre 39% adoptant la position inverse. Les habitants des départements du Pas-de-Calais (75%) et de la Somme (63%) se montrent les plus favorables, tandis que les personnes résidant dans l’Aisne (52%) et l’Oise (50%) sont plus partagées.
Pour autant, les habitants de cette nouvelle grande région sont perplexes quant aux effets de la réforme territoriale. 37% d’entre eux pensent que la création de la grande région va apporter dans leur vie quotidienne des changements positifs, tandis que 28% n’évoquent aucun changement et 34% anticipent des répercussions négatives. Ces représentations semblent en effet nourries par la crainte majoritaire d’une augmentation des impôts locaux (53%) et l’impression selon laquelle la création de la nouvelle région ne se traduira pas par une amélioration de la qualité de vie dans la région (65%).
Les habitants des deux régions ne sont en outre pas frappés par leurs ressemblances. 51% des Picards et 49% des Nord-Pas-de-Calaisiens se sentent proches de leurs voisins de l’autre région. Si l’image dont ils bénéficient auprès des Français (54%) et leur histoire (52%) peuvent présenter des similitudes, les mentalités des habitants (47%) et les performances économiques (43%) de ces territoires sont jugées minoritairement semblables. De ce fait, l’ambiance dans ces deux régions se veut plutôt pessimiste. Seules 45% des personnes interrogées se montrent optimistes concernant l’avenir de leur région et 40% concernant leur propre avenir et celui de leurs enfants.
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