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Entretien 26/09/2023

“L’Arcom continue de suivre, évaluer et promouvoir l’exposition médiatique de la pratique sportive féminine, par l’intermédiaire d’opérations de communication comme et de travaux d’études dédiés”

 

 

 

 

 

 

L’Arcom a fait appel au pôle Média & Digital pour réaliser une étude sur la consommation audiovisuelle du sport féminin.

 

Aymeric Duny, chargé de mission économie et diffusion du sport au sein de l’Arcom, revient sur les principaux enseignements de l’étude et sur les futurs  challenges de l’exposition médiatique de la pratique sportive féminine.

 

 

 

 

1. L’une des missions de l’ARCOM est de promouvoir l’exposition médiatique de la pratique sportive féminine. Pourquoi est-il essentiel de le faire aujourd’hui ?

 

Sport et médias entretiennent de longue date une relation vertueuse. D’un côté, l’exposition médiatique contribue au développement de la pratique sportive, que ce soit directement, lorsque la diffusion d’une grande compétition se traduit par une augmentation du nombre de licenciés, ou indirectement, parce que les recettes générées par la commercialisation des droits sportifs alimentent le budget des fédérations et des ligues. De manière réciproque, le sport constitue un programme particulièrement attractif pour les diffuseurs, permettant aux chaînes gratuites de réaliser de fortes audiences, aux services payants d’attirer et de fidéliser des abonnés, et plus largement aux médias de renforcer leur image de marque et leur notoriété.

 

Le sport féminin n’échappe pas à cette logique – en témoignent par exemple les audiences exceptionnelles réalisées par la Coupe du monde de football 2019 et la hausse du nombre de pratiquantes qui s’en est suivie –, mais n’en bénéficie pas encore pleinement, la faute à un volume de diffusion encore largement insuffisant. Pour rappel, le sport féminin ne représentait en 2021 que 4,8% du total des diffusions sportives sur l’ensemble du média télévision (contre 74,2% de pratique masculine et 21% mixte). C’est la raison pour laquelle l’Arcom continue de suivre, évaluer et promouvoir l’exposition médiatique de la pratique sportive féminine, par l’intermédiaire d’opérations de communication comme Sport Féminin Toujours et de travaux d’études dédiés.

 

 

2. L’étude démontre que la consommation de sport féminin est portée par les compétitions en direct : le football (53 %), le tennis (47 %) et les sports d’hiver (38 %) sont sur le podium des disciplines féminines les plus consommées. Quelle analyse faites-vous de ce constat ?

 

Quand l’offre est là, la demande suit ! Le football, le tennis et les sports d’hiver font partie des disciplines féminines les plus diffusées en télévision, sur les chaînes gratuites comme sur les services payants, et elles trouvent leur public. Le sport féminin s’installe progressivement dans les pratiques audiovisuelles des Français, même si sa visibilité passe encore essentiellement par les grandes compétitions internationales mixtes, à l’image de Roland-Garros ou des Jeux Olympiques d’hiver.

 

Ces chiffres confirment plus largement que le sport féminin est, au même titre que son homologue masculin, un programme fort « de direct », fédérateur et capable de rassembler un public important devant les écrans, ce qui n’est pas neutre pour l’économie des diffuseurs, notamment en matière publicitaire. Il y a donc un véritable intérêt à miser dessus !

 

 

3. Les résultats témoignent d’une forte demande du public pour davantage de sport féminin à l’antenne : 82% jugent la pratique sportive féminine aussi intéressante à regarder que le sport masculin. Dans quelle mesure ces enseignements vous orientent sur la façon dont doivent évoluer la médiatisation et la retransmission des compétitions sportives féminines ?

 

Une nette majorité de Français se prononce effectivement en faveur d’une plus grande visibilité du sport féminin dans le paysage audiovisuel. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 81% des sondés estiment qu’on ne voit pas suffisamment de compétitions féminines en télévision, et 64% indiquent qu’ils en regarderaient davantage si l’offre était plus importante.

 

L’enjeu est désormais de répondre à cette forte demande, non seulement en augmentant le volume horaire de diffusion, mais également en proposant une plus grande diversité de contenus. Au-delà des compétitions en elles-mêmes, le public désire en effet davantage d’émissions, reportages et documentaires consacrés à des sportives de haut niveau, tout particulièrement chez les 15-34 ans. La perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris l’été prochain apparaît à cet égard comme une opportunité en or !

 

 

 

Découvrez l’ambition positive de l’Arcom 

Vos interlocuteurs

Sophie Gonçalves Directrice d'études Media & Digital

Isabelle Trévilly Directrice du Pôle Média & Digital

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