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Le regard de la communauté scientifique concernant l’éthique de la recherche et les conditions de travail

La quasi-totalité des chercheurs interrogés témoigne d’une crise de confiance entre la science et la société et 37% la considèrent grave.

Mais ils admettent également que cela dépend des secteurs de recherche (54%). Parmi les plus alarmistes : 43% des directeurs de recherche comme des doctorants/post-doctorants jugent la crise grave, 46% des personnes rattachées aux technologies pour la santé, 49% de ceux qui ont déjà dirigé une unité de recherche et 53% de ceux qui considèrent que les règles de l’intégrité scientifique ne sont pas respectées dans leur domaine. Les chercheurs interrogés reconnaissent l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’état de la science en France : à la fois pour sa mise en lumière du sous financement de la recherche (90%) mais également pour avoir révélé la capacité des scientifiques à s’adapter à une situation d’urgence (76%). 8% déclarent d’ailleurs avoir durablement réorienté leurs activités, particulièrement les chercheurs en santé publique.

 

En ce qui concerne la manière de travailler, le collectif est mis en avant.

Plus de 9 répondants sur 10 déclarent coopérer avec leurs collègues, contribuer à former les plus jeunes, discuter des bonnes pratiques de recherche et ils sont tout autant à considérer que leurs collègues font de même. Ils sont en outre 8 sur 10 ou plus à faire preuve d’éthique en considérant toutes les informations – même celles pouvant remettre en cause leurs travaux – et en évaluant les travaux de recherche en fonction de leurs qualités intrinsèques. Là encore, la même proportion considère que leurs collègues font de même.

 

Plus de deux répondants sur trois (68%) ont le sentiment d’avoir une connaissance suffisante des règles et valeurs régissant l’intégrité scientifique.

Ils identifient plusieurs raisons qui peuvent motiver le respect de ces règles : d’abord la fiabilité des résultats (97%), par rebond une plus grande confiance du public envers la science (89%) et une meilleure réputation dans son domaine (84%), enfin de manière plus indirecte plus de succès dans les demandes de financement (73%). Ils se prononcent largement en faveur d’instances de contrôle de l’intégrité scientifique (67%) et ils sont également majoritaires à envisager un renforcement de l’intégrité scientifique post-Covid via davantage de formations (73%), davantage de vigilance (63%) et davantage de sanctions (52%). Et en conséquence, le serment doctoral d’intégrité scientifique est salué même s’il est avant tout considéré comme non suffisant car n’agissant pas sur les causes réelles du manque d’intégrité.

 

Pour une majorité de répondants (52%), les scientifiques peuvent communiquer dans le domaine de leur spécialité en exprimant leurs convictions tant qu’ils précisent qu’elles sont personnelles.

42% pensent qu’ils peuvent communiquer dans leur domaine mais sans exprimer de conviction personnelle. A noter, les répondants rattachés à la physiopathologie, métabolisme, nutrition ainsi qu’à la santé publique défendent majoritairement le fait de ne pas exprimer de conviction personnelle. Et une majorité relative (46%) considère que les scientifiques n’ont pas à s’exprimer en dehors de leur domaine de spécialité. Par ailleurs, les scientifiques perçoivent les réseaux sociaux à la fois comme un risque (un lieu de désinformation scientifique pour 78%) mais également comme une opportunité (74%) et 72% appellent à la création d’une agence nationale de contrôle. Les plus jeunes des répondants témoignent encore plus fortement de cette ambivalence en étant à la fois plus conscients des risques mais également des opportunités offertes par les réseaux sociaux.

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Les résultats

Méthodologie de recueil

Le questionnaire a été adressé aux agents de l’Inserm, soit 7550 personnes présentes dans le fichier de contacts fourni. Parmi elles, 1240 personnes l’ont complété, soit un taux de participation de 16,4%. L’échantillon a été redressé selon les critères suivants : âge, sexe, type de contrat, institut et corps d’appartenance, délégation régionale. La passation auto-administrée en ligne du questionnaire a eu lieu du 14 juin au 29 septembre 2023, avec six relances les 26 juin, 03, 11 et 24 juillet, 13 et 26 septembre 2023.

Vos interlocuteurs

Flora Baumlin Directrice d’Etudes, Corporate & Work Experience

Marie Fevrat Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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Le questionnaire a été adressé aux agents de l’Inserm, soit 7550 personnes présentes dans le fichier de contacts fourni. Parmi elles, 1240 personnes l’ont complété, soit un taux de participation de 16,4%. L’échantillon a été redressé selon les critères suivants : âge, sexe, type de contrat, institut et corps d’appartenance, délégation régionale. La passation auto-administrée en ligne du questionnaire a eu lieu du 14 juin au 29 septembre 2023, avec six relances les 26 juin, 03, 11 et 24 juillet, 13 et 26 septembre 2023.

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