L’introduction de cours de « morale laïque » serait littéralement plébiscitée : 91 % des Français seraient ainsi favorables (dont 48 % « très favorables ») à ce qu’on enseigne aux enfants les principes et comportements du « vivre ensemble » dans notre société.
Cette adhésion massive transcende les clivages partisans et cette mesure annoncée par le Ministre de l’Education, Vincent Peillon, constitue un projet fédérateur et consensuel. 95 % des sympathisants du PS et 89 % de ceux de l’UMP y seraient favorables. De la même façon, 91 % des catholiques soutiendraient l’instauration de cours de morale « laïque » soit exactement la même proportion que parmi les personnes se revendiquant sans religion.
Si cette mesure est donc bien accueillie dans l’ensemble, l’intensité du soutien varie très sensiblement selon l’âge des interviewés : la proportion de « très favorables » passe en effet de 30 % parmi les moins de 35 ans, à 44 % parmi les 35/49 ans, puis à 57 % parmi les 50/64 ans et enfin à 64 % auprès des 65 ans et plus, générations en âge d’avoir connu les cours de morale dispensés jusque dans les années 60. Ce clivage générationnel explique que les parents d’enfants soient un peu moins très favorables (39 %, mais néanmoins 89 % de « favorables ») que les personnes sans enfants scolarisés (52 % de très favorables), parmi lesquelles les seniors sont surreprésentés.
On constate également que les cadres supérieurs, davantage adeptes du libéralisme culturel, se distinguent par un niveau d’adhésion inférieur à la moyenne. 81 % se disent favorables à l’introduction de cours de morale à l’école contre 93 % des employés et 90 % des ouvriers. On notera enfin que le soutien est particulièrement fort (57 % de « très favorables ») parmi les habitants de l’agglomération parisienne, où la question du vivre ensemble se pose avec davantage d’acuité qu’en province où « seuls » 46 % des habitants seraient très favorables à cette initiative.
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