La figure du prêtre, avec laquelle trois quarts des Français (76%) ont déjà été en contact au cours de leur vie, bénéficie aujourd’hui d’une image globalement positive, bien que fragile sur certains points. Ainsi, 76% des Français les considèrent comme disponibles, près de deux sur trois les jugent dignes de confiance (68%) et ouverts (65%), quand une personne deux voit également en eux une sorte de guide, de repère (51%). Si seulement 32% des personnes interrogées estiment que les prêtres sont autoritaires, près du double les renvoient à leur devoir de « gardiens du temple » et les considèrent comme « moralisateurs » (65%). Parallèlement, si les Français reconnaissent l’utilité des prêtes à la transmission des valeurs (62%), à la quête de sens (58%) et à la cohésion sociale (55%), la plupart considère dans le même temps que les prêtes sont éloignés des réalités – une perception partagée par 70% des sans-religion, un public beaucoup plus défiant à l’égard de l’Eglise et de ses représentants.
On observe aussi une évolution des traits d’image des prêtres dans le temps, qui traduit une forme de désacralisation des prélats : en effet, de moins en moins de Français les considèrent comme « nécessaires à la société » (56%, -15 points depuis 1993) ou « témoins de Dieu sur la terre » (-12 points depuis 1996). Tout en demeurant des hommes d’écoute (83%) et proches des autres hommes (71%), les prêtres sont de plus en plus perçus comme des personnes heureuses et épanouies : 50% des Français les voient ainsi, soit 11 points de plus qu’en 1993).
Enfin, interrogés sur l’impact des affaires de pédophilie dans l’Eglise, deux tiers des Français (65%) affirment que celles-ci ont affecté l’image qu’ils avaient des prêtres, ce taux étant relativement stable en fonction de la pratique religieuse, excepté chez les catholiques pratiquants, où seuls 42% disent avoir été affectés par ces révélations.
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