Dans la perspective de l’élaboration et du vote du budget pour l’année prochaine, le gouvernement a annoncé un effort budgétaire de 30 milliards d’euros, un engagement inscrit dans le projet de loi de Finances pour 2013 et annoncé par le président de la République le 9 septembre dernier. 20 milliards d’euros seront levés sous forme d’impôts, répartis entre les entreprises (10 milliards) et les ménages (10 milliards également), l’État devant économiser les 10 milliards d’euros restants. Face à cette annonce, l’Opinion adopte une posture plutôt réaliste voire résignée. En effet, près des deux tiers des Français interrogés dans le cadre de la nouvelle vague d’enquête de l’Observatoire des Politiques Publiques Ifop-Acteurs Publics se déclarent satisfaits d’un tel effort dans la mesure où il leur parait difficile de faire davantage sans rogner sur la qualité des services publics et ralentir une économie déjà fragile (64%).
A l’inverse, plus du tiers des interviewés juge cet engagement insatisfaisant notamment dans l’optique d’atteindre l’objectif fixé de 3% de déficit des comptes publics (36%). Assez logiquement, cette perception à l’égard de cet effort budgétaire fixé sur les dépenses de l’Etat est fortement corrélée à la proximité politique des personnes interrogées, les sympathisants de droite (et notamment ceux de l’UMP) se révélant particulièrement critiques (seuls 41% expriment leur satisfaction à l’égard de cet objectif contre 78% chez les sympathisants socialistes).
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