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Qui se lève la nuit quand bébé pleure ?

La France compte aujourd’hui selon l’INSEE plus de 2,2 millions d’enfants de moins de 3 ans. Comment leurs parents gèrent-ils leur sommeil ? Qui se lève la nuit pour s’occuper de bébé ? La répartition des tâches est-elle équitable ? Et quel est l’impact du sommeil des bambins sur celui de leurs parents ?  

Afin de répondre à ces questions, l’IFOP a interrogé, à la demande de Sleepyz.fr, site spécialiste du sommeil, 1 001 femmes et hommes, parents d’enfants de moins de trois ans.  

Il ressort clairement de cette enquête que les mamans sont, comme c’est le cas pour les autres tâches liées à la maisonnée, les premières concernées lorsqu’il s’agit d’anticiper la nuit de leurs jeunes enfants et de se lever pour répondre à leurs besoins nocturnes, quand bien même des roulements sont mis en place au sein d’une majorité de couples. Une charge qui pèse plus négativement sur la qualité de leur propre sommeil que sur celui des pères et engendre de fréquentes disputes entre conjoints.  

 

Les principaux enseignements de l’enquête  

 

A – La gestion du sommeil des enfants au sein du couple, une source d’inégalités de genre très criantes 

  • Comme ailleurs, la répartition des tâches liées au sommeil de l’enfant s’avère très inégalitaire : près de huit mères sur dix (78%) se lèvent plus souvent que leur conjoint(e), contre seulement 41% des pères.
  • Si dans les faits, les mères se lèvent plus que leur conjoint, cette étude montre également qu’elles portent davantage de charge mentale. Elles sont nettement plus nombreuses à penser au rythme du sommeil et à prendre en charge les imprévus (cauchemars, maladies) quand les hommes s’occupent des tâches plus quotidiennes ou dites de « loisir » (raconter une histoire, changer la couche). 
  • Et ce constat n’est pas sans conséquences sur la qualité du sommeil des jeunes mères, plus nombreuses que les pères à avoir vu leur sommeil se détériorer : 44% estiment moins bien dormir qu’avant contre 33% des pères. 

B – Les facteurs : une plus grande sensibilité des mères au bien-être du bébé, des stratégies d’éviction des pères 

  • Ces inégalités s’expliquent d’abord par le fait que les femmes se lèvent deux fois plus vite que les hommes quand leur enfant pleure (au bout d’en moyenne 4,5 minutes contre 8 minutes chez les pères). 
  • Ensuite, cette étude révèle la mise en place par les pères de stratégies d’évitement : 55% des d’entre eux ont déjà fait semblant de ne pas entendre le bébé pleurer pour ne pas avoir à se lever contre 44% des mères. 
  • Les pères ont également tendance à s’absenter plus souvent pour dormir dans un lieu différent de celui de l’enfant : 69% des hommes ont déjà dormi sans leur enfant contre 51% des femmes. 

C – Une tâche parentale lourde, une source de tensions importante entre conjoints 

  • Finalement, ces inégalités s’avèrent être à l’origine de disputes dans près de sept couples sur dix (66%). Signal d’une forme de « rébellion » ou du moins de conscientisation de l’anormalité de la situation, certaines mères comme les personnes féministes identifient davantage cette surcharge mentale comme un problème dans leur couple (76% des femmes « très féministes » se sont déjà disputés avec leur conjoint(e) à propos d’une inégale répartition des tâches liées au sommeil de leur enfant).  

Le point de vue de Louise Jussian, chargée d’études senior au pôle « Politique / Actualités » de l’IFOP 

 

Cette étude montre que non seulement les mères se lèvent bien plus souvent que leur conjoint, mais également qu’elles assument plus largement la charge mentale liée à la préparation du sommeil de leurs jeunes enfants. Au sein même de cette charge mentale, les inégalités de répartition se creusent selon leur nature : elles sont moins importantes lorsqu’il s’agit de changer la couche ou de lire une histoire que lorsqu’il faut faire face à une urgence, à une situation imprévue. Dans ce cas, c’est la femme qui intervient, comme l’indique notamment le temps de réaction deux fois plus rapide des mères lorsqu’elles entendent leur enfant pleurer la nuit. On constate également que les hommes mettent en place plus de stratégies d’évitement que les femmes : ils sont plus nombreux à faire semblant de dormir lorsque leur bébé pleure et s’absentent plus souvent, pour diverses raisons, pour dormir hors du domicile. Néanmoins, il semble qu’une forme de contestation voit le jour, particulièrement chez les femmes qui se disent très féministes, qui n’hésitent pas à reprocher à leurs conjoints leur manque d’implication.   

 

Cette étude a été menée sous la direction de François Kraus, directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop, en partenariat avec l’agence Flashs. Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête du même type, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776 – francois.kraus@ifop.com

Document à télécharger

Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population de parents d’enfants de moins de 3 ans.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge de l’enfant, situation maritale) après stratification par catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 22 août 2022.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Louise Jussian Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

Marie-Agathe Deffain Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population de parents d’enfants de moins de 3 ans.
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Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 22 août 2022.

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