A rebours du contexte politique national, la situation politique à Strasbourg révèle un avantage en faveur de la gauche et du Maire sortant, Roland Ries.
Avec 32% d’intention de vote, la liste conduite par ce dernier devance en effet la liste de l’UMP et du Modem soutenue par l’ancien Maire de la capitale alsacienne, Fabienne Keller. Cet avantage se confirmerait au second tour, la liste de la majorité municipale obtenant 52%. Pour autant, à moins de deux mois du scrutin, se font jour de nombreuses incertitudes constituant autant de signes préoccupants pour l’équipe municipale sortante. D’une part, l’avance dont bénéficie Roland Ries au premier tour s’avère faible (2 points) et située dans la marge d’erreur. D’autre part, le total des voix de gauche au premier tour est en recul par rapport au dernier scrutin municipal de 2008 (près de 4 points). Enfin, la présence au second tour du scrutin du Front National qui gênerait considérablement au second tour la liste de l’UMP et du Modem n’est pas assurée. Avec 8,5% des intentions de vote (contre 12% pour Marine Le Pen en 2012), la liste FN serait devancée à gauche par Europe Ecologie – Les Verts (10%) et au centre par la liste de l’UDI (9%). Cette dispersion du rapport de force électoral au premier tour à gauche comme à droite exacerbe cette incertitude quant au résultat final de l’élection à Strasbourg.
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