L’IFOP publie les résultats d’une grande enquête pour NEXEM destinée à comprendre le regard porté par les Français sur le secteur de l’action sociale et du médico-social. Les résultats de l’enquête montrent que le secteur est assez méconnu. Les Français sont notamment peu au fait de la réalité des organisations qui le structurent. Très largement, ils estiment ainsi qu’il est composé par des organisations publiques et méconnaissent très largement sa dimension associative. Par ailleurs, c’est seulement 36% des Français qui estiment bien connaitre le secteur.
Le secteur de l’action sociale et du médico-social suscite des jugements contrastés. Si d’une part, il est associé à des valeurs positives (l’aide, l’empathie ou encore le soutien), il est également vu comme étant fragilisé et marqué par des conditions de travail difficiles. En fait, le secteur est très largement comme étant essentiel à la vie de la nation (81%) mais pourtant peu reconnu par la société et les pouvoirs publics (79%). De fait, il a une image relativement clivante. En cause notamment les conditions de travail jugées pénibles et surtout la rémunération perçue comme peu attractive. Ces deux sujets expliquent d’ailleurs (aux yeux des Français) les difficultés de recrutement.
Alors qu’une majorité de Français estiment que la prise en charge des publics vulnérables en France est insatisfaisante (personnes handicapées, âgées, mineurs isolés…), ils appellent de leurs vœux à une revalorisation des salaires des professionnels qui interviennent auprès de ces publics. Cette mesure est ainsi évoquée par 6 Français sur 10, ce qui en fait la première mesurée citée pour l’amélioration de l’accompagnement des personnes vulnérables devant le contrôle renforcé des établissements (48%), l’augmentation du nombre d’établissements (46%) ou encore la revalorisation des allocations destinées à ces publics (32%).