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Observatoire des mobilités partagées et électriques

La question du prix du carburant demeure très sensible

Les résultats du baromètre montrent que le sujet du prix du carburant demeure extrêmement sensible au sein de la population française. Alors que près de 7 Français sur 10 estiment être dépendants de la voiture (69%), la question de la réduction du prix du carburant demeure de très loin l’enjeu perçu comme prioritaire par les Français en matière de transport (60%). Ce sujet supplante le développement et le maintien de lignes de trains dans les territoires ruraux (15%), la réduction de l’impact négatif des transports sur l’environnement (12%), l’amélioration de la sécurité routière (5%) ou le développement de l’infrastructure de recharge pour les véhicules électriques (4%). Ce sujet étant relégué tout en bas des priorités des Français. Le sujet du prix du carburant est donc socialement inflammable et on comprend pourquoi le gouvernement a souhaité mettre en place un bouclier tarifaire pour en atténuer la hausse.

 

Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement semble avoir fonctionné : les dépenses allouées aux transports n’ont que peu progressé entre début 2022 et début 2023

Deuxième enseignement de ce baromètre, les mesures de bouclier tarifaire sur le carburant semblent avoir au moins en partie porté leurs fruits, le budget mensuel alloué aux transports n’a que peu progressé entre mars 2022 et février 2023. 29% des Français indiquent consacrer par mois entre 31 et 70 euros et 26% entre 71 et 120 euros, soit des proportions très comparables à celles enregistrées un an plus tôt. Une hausse légère est enregistrée auprès des automobilistes : désormais plus d’un quart consacrent plus de 120 euros par mois au budget transport (28% contre 23% en 2022).

Par ailleurs, la proportion de Français estimant consacrer un budget important aux transports se maintient à un niveau élevé mais recule légèrement (63% contre 58%). Un résultat qui s’explique peut-être par le fait que le poste de dépenses « transport » a été protégé par le bouclier tarifaire, alors qu’à l’inverse, les produits alimentaires ont connu des hausses de prix importantes et n’ont pas fait l’objet de mesures spécifiques.

On pourrait faire aussi l’hypothèse que cette non-progression du budget alloué aux transports résulte d’une modification des comportements. Pour faire face à une augmentation des prix du carburant, les automobilistes auraient ainsi réduit leur recours à la voiture en privilégiant des solutions alternatives moins onéreuses (covoiturage, transport en commun, vélo…). Comme nous allons le voir, il n’en est rien : les usages en matière de transport n’ont que peu évolué entre début 2022 et début 2023.

 

La voiture individuelle demeure de loin le premier mode de transport utilisé en 2023          

La crise de l’énergie ne s’est pas traduite par un recours significativement moins élevé à l’automobile. 63% des Français indiquent qu’il s’agit de leur principal mode de transport, soit une proportion comparable à celle mesurée un an plus tôt (66%). L’usage des transports en commun qui avait connu une baisse avec le Covid repart légèrement à la hausse avec 27% d’utilisation contre 23% un an plus tôt. Le vélo et le covoiturage ne progressent pas avec respectivement 16% et 5% d’utilisation au sein de la population française (contre 15% et 5%) début 2022. Signe que la crise de l’énergie ne s’est pas traduite par une évolution sensible des comportements des Français en matière de mobilité : seulement un quart des sondés se projettent dans un recours accru aux mobilités douces, soit une proportion en baisse par rapport à 2022 (24% contre 29%). A l’inverse, ils sont toujours 4 sur 10 à penser avoir à l’avenir un recours plus fréquent à la voiture (39% contre 41% en 2022).

Enfin, relevons que la proportion d’automobilistes qui pourraient se passer à l’avenir d’une voiture stagne par rapport à 2022 (24% dont seulement 5% « oui, certainement »).

 

L’intention d’achat de véhicules électriques recule mais les Français équipés se déclarent satisfaits

Assez paradoxalement, alors même que les annonces d’interdiction concernant les véhicules thermiques se multiplient, l’intention d’achat de voitures électriques recule au sein de la population française. Début 2023, seulement 26% des Français envisagent d’acquérir un véhicule électrique, une proportion en recul de 5 points par rapport à 2022. Tout se passe donc comme si les Français étaient de plus en plus sceptiques à l’égard de cette technologie. En cause, le coût d’achat jugé trop élevé. Il s’agit du principal frein évoqué par les Français qui ne souhaitent pas s’équiper (54% contre 55% en 2021), devant l’autonomie de déplacement (29%, – 5 points), le manque de bornes de recharges (20%, – 6 points) ou le manque de recul et de confiance à l’égard de la technologie (18%).

Qu’est-ce qui pourrait pousser les Français à faire l’acquisition d’un véhicule électrique ? Un prix moins élevé pour près d’un Français sur deux (49%), loin devant une plus grande performance des véhicules (16%), un meilleur recyclage des batteries (15%), une disponibilité des points de recharge accessibles au public (11%) et une diminution du temps de recharge (9%).

Le coût constitue donc de très loin le principal frein à l’achat d’un véhicule électrique pourtant les Français sont très partagés quand il s’agit d’évaluer le type de véhicule le plus économique (en incluant le coût d’achat et d’usage). 25% citent le véhicule thermique, 20% estiment que les deux sont équivalents, 16% citent le véhicule thermique et 39% indiquent ne pas savoir. Au final, c’est donc le prix de vente qui semble jouer un effet repoussoir. Les Français se montrant beaucoup plus partagés quant il s’agit de prendre en compte le coût d’acquisition et le coût d’usage.

 

Soulignons enfin que si les Français sont donc peu enclins à vouloir s’équiper, ceux qui ont sauté le pas, se montrent très largement satisfaits de leur choix (97%)

 

Le véhicule électrique est de moins en moins perçu comme étant une bonne solution pour lutter contre le réchauffement climatique

Plus surprenant encore, le scepticisme des Français à l’égard du véhicule électrique ne concerne pas seulement le coût mais également le bénéfice principal affiché, à savoir son caractère écologique. Désormais, moins d’un Français sur deux estime que le développement du véhicule électrique constitue une bonne solution pour lutter contre l’environnement, soit une baisse spectaculaire en un an (42% contre 58% début 2022).

Corollaire au désamour pour le véhicule électrique, les Français se montrent globalement hostiles à l’entrée en vigueur en 2035 de l’interdiction de vente des véhicules thermiques. 67% estiment qu’il s’agit d’une mauvaise décision.

Document à télécharger

Présentation

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1513 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, niveau de diplôme) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 8 février 2023.

Vos interlocuteurs

Frédéric Dabi Directeur Général Opinion

François Legrand Directeur d’études - Opinion & Stratégies d'Entreprises

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