Après les attaques du 13 novembre sur Paris et Saint-Denis, François Hollande bénéficie d’une hausse vertigineuse de sa popularité. Avec 50% d’approbation de son action, le président de la République progresse de 22 points et redevient, pour la première fois depuis juillet 2012, majoritaire. Cette très forte remontée de sa cote s’avère même un peu plus élevée que ce que l’Ifop avait enregistré au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et de l’hyper Cacher (40% d’approbation, +21 points). Pour la première fois, François Hollande obtient une cote de popularité identique à celle de son Premier ministre qui ne progresse que de trois points ce mois-ci.
Sans surprise, le bond spectaculaire de l’approbation de l’action de François Hollande est quasi totalement lié à sa réaction jugée rapide et aux mesures annoncées (l’état d’urgence) au soir des attentats du 13 novembre.
La vague de novembre du tableau de bord politique Ifop et Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la progression de l’approbation de l’action du couple de l’exécutif, livre les enseignements suivants.
– 28% des Français déclarent soutenir l’action de François Hollande comme Président de la République. Après quatre mois consécutifs sans hausse, la cote d’approbation de la politique du chef de l’Etat progresse de 3 points. A l’approche des élections, l’adoucissement des jugements des sympathisants de gauche est sans doute une bonne nouvelle pour les majorités du même camp en place dans les conseils régionaux. 42% des partisans du Front de Gauche (+13 par rapport à octobre) et 34% des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts (+4) adoptent la même position que trois quarts des proches du Parti Socialiste (76%, +10), à savoir le soutien à l’action menée par François Hollande. Sa politique internationale constitue toujours son principal atout : 54% des interviewés jugent qu’il défend bien les intérêts de la France à l’étranger (+3).
– 47% des Français déclarent parallèlement adhérer à l’action de Manuel Valls comme Premier Ministre. En progression de 4 points par rapport au mois dernier, la cote d’approbation de sa politique suit une trajectoire analogue à celle de la politique du Président de la République. Le Premier ministre enregistre lui aussi des hausses importantes auprès des sympathisants du Front de Gauche (45%, +16) et d’Europe Ecologie Les Verts (44%, +7) et se maintient à un haut niveau chez les proches du Parti Socialiste (78%, +1). Ces hausses se retrouvent d’ailleurs s’agissant des traits d’image qui lui sont associés. Manuel Valls est notamment perçu par 58% des personnes interrogées comme dirigeant bien l’action du gouvernement (+4). C’est dans cette perspective que 57% des Français souhaitent que l’actuel Premier ministre joue un rôle important à l’avenir (+2).
– La capacité de l’opposition à faire mieux que le Gouvernement si elle était au pouvoir est toujours mise en doute. 18% des Français considèrent qu’une majorité issue des Républicains pourrait conduire une meilleure politique (-6), tandis que 56% estiment qu’elle ferait ni mieux, ni moins bien (+4) et 26% moins bien (+2). Parallèlement, la crédibilité de l’opposition incarnée par le Front National se situe à un niveau plus faible : 16% considèrent qu’une majorité qui en serait issue pourrait faire mieux, contre 35% jugeant qu’elle ne ferait ni mieux, ni moins bien, et surtout 48% qu’elle ferait moins bien.
– Les conversations des Français ont été marquées par l’accident de car ayant causé la mort de 43 personnes à Puisseguin en Gironde (82% de citations). La crise des migrants, sujet dominant le mois dernier, fait toujours l’objet de nombreuses discussions aujourd’hui (70%, -9). Les violences commises par des membres de la communauté des gens du voyage à Moirans et à Aiton dans l’Isère (57%) et celles commises par des salariés à des membres de la direction d’Air France (54%) ont alimenté quant à elles les conversations de plus d’un Français sur deux. A l’approche de leur déroulement, les deux principaux événements politiques du mois de décembre, l’organisation de la conférence COP21 sur le changement climatique à Paris (34%, +7) et les élections régionales de 2015 (29%, +5) progressent par rapport au mois dernier mais n’apparaissent pas encore comme des sujets dominants.
La vague d’octobre du tableau de bord politique Ifop et Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la stabilisation de l’approbation de l’action du couple de l’exécutif, livre les enseignements suivants.
L’approbation de l’action présidentielle demeure toujours minoritaire. A l’instar des résultats observés le mois dernier, 25% des Français déclarent être en accord avec la politique conduite par François Hollande. Le soutien apporté par les sympathisants du Parti Socialiste recule par rapport au mois dernier (66%, -6) ; celui des sympathisants de gauche dans leur ensemble est minoritaire (45%, -1). Dans une séquence politique marquée par la crise des migrants et la situation en Irak et en Syrie, 51% des personnes interrogées jugent que le Président de la République défend bien les intérêts de la France à l’étranger (-4 par rapport à septembre). 23% seulement jugent positivement sa politique économique (-1).
Le décalage entre les jugements sur l’action du Président de la République et du Premier Ministre reste important. 43% des Français déclarent approuver l’action de Manuel Valls, soit une baisse d’un point par rapport à septembre. Le Premier ministre bénéficie de l’agrément d’une large majorité de sympathisants du Parti Socialiste et d’une courte majorité de sympathisants de gauche (53%, +3). S’agissant des traits d’image qui lui sont associés, est portée à son crédit sa conduite de l’action gouvernementale. 54% des Français jugent en effet que Manuel Valls dirige bien l’action de son gouvernement. Seul un tiers des personnes interrogées lui octroie cependant la capacité de sortir le pays de la crise (33%, -2).
La crédibilité de l’opposition se situe toujours à un bas niveau malgré de légères progressions. Seul un quart des Français considère que les personnalités des Républicains pourraient former une alternative capable de faire mieux que le gouvernement actuel si cette formation était au pouvoir (24%, +4). Une proportion moins importante croit en la capacité à faire mieux de l’opposition incarnée par le Front National (18%, +1). Les soutiens partisans respectifs ne permettent pas de contrebalancer les autres jugements plus sceptiques : 64% des sympathisants des Républicains estiment que l’opposition incarnée par le parti de Nicolas Sarkozy pourrait faire mieux que la majorité actuelle, tandis que 74% des proches du Front National jugent crédible l’opposition formée par le parti de Marine Le Pen.
Les conversations des Français ont été dominées par des événements internationaux. 79% d’entre eux ont notamment évoqué la crise des migrants, tandis que 59% ont abordé le sujet de la situation politique en Irak et en Syrie. La polémique autour des propos de Nadine Morano sur la « race blanche » a quant à elle été citée par moins d’une personne interrogée sur deux (44%). A l’approche du scrutin, la campagne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015 est plus présente dans les conversations des Français (24% de citations, +8 par rapport au mois dernier), mais ce résultat indique que les futurs électeurs ne se sont pas encore pleinement emparés de ce sujet.
La vague de septembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée par la baisse conjointe du couple de l’exécutif, livre les enseignements suivants.
Seulement 25% des Français déclarent approuver l’action de François Hollande comme Président de la République. Le chef de l’Etat subit une baisse de 2 points par rapport au mois de juillet et égale son plus bas niveau depuis les attentats de janvier 2015. Le soutien des sympathisants du Parti Socialiste lui semble toujours acquis, 72% d’entre eux validant sa politique, mais ce n’est pas le cas de celui des partisans des autres formations politiques de gauche (26% auprès des sympathisants de gauche, -3 ; 32% auprès des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts, 3). C’est pourquoi seuls 20% des Français et 44% de ses électeurs du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 déclarent aujourd’hui souhaiter sa réélection en 2017.
Le Premier Ministre suit la même trajectoire que le Président de la République ce mois-ci, avec une baisse de 3 points de la cote d’approbation de son action. La courbe d’appréciation de son action se situe néanmoins à un niveau nettement au-dessus de celle du chef de l’Etat (44% d’avis positifs). En dépit des polémiques à l’occasion de l’Université d’été du parti à la Rochelle, Manuel Valls bénéficie d’un appui plus prononcé que François Hollande de la part des sympathisants du Parti Socialiste (77%, -3). Le Premier Ministre profite également de jugements plus cléments de la part de l’opposition, du centre à l’extrême-droite. La fracture avec les sympathisants du Front de Gauche semble particulièrement ouverte (24%, -23).
La défiance à l’égard des différents appareils et du pouvoir politiques n’a jamais semblé aussi vive. En parallèle de l’impopularité de l’exécutif, la crédibilité de l’opposition, qu’elle provienne des Républicains ou du Front National est au plus bas. Ainsi, seuls 20% des Français considèrent que les Républicains seraient en mesure de faire mieux que le gouvernement actuel s’ils étaient au pouvoir, tandis que 53% estiment qu’ils feraient ni mieux, ni moins bien et 27% qu’ils feraient moins bien. S’agissant de l’opposition incarnée par le parti de Marine Le Pen, sa crédibilité est encore plus basse. 17% jugent que le Front National ferait mieux que la majorité actuelle, 37% qu’il ferait ni mieux, ni moins bien et 45% qu’il ferait moins bien.
Les conversations des Français ont été marquées cette semaine par l’attentat déjoué dans un train Thalys le 21 août (75% de citations) et par le décès de 70 migrants dans un camion réfrigéré en Autriche (61%). Les annonces de baisses d’impôts en 2016 formulées par François Hollande (39%) et la baisse du chômage en juillet (34%) n’ont été que peu évoquées par les Français, tandis que les événements internes des partis politiques, en dehors de l’éviction de Jean-Marie Le Pen du Front National (35%), n’ont été abordés que marginalement.
La vague de juillet du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée par la forte baisse du niveau de crédibilité de l’opposition, livre les enseignements suivants.
– L’approbation de l’action de François Hollande comme Président de la République est toujours minoritaire (27%, -1 par rapport à juin). Après deux mois consécutifs de hausse, le chef de l’Etat baisse très légèrement. François Hollande bénéficie d’un soutien appuyé au sein de sa majorité (72% auprès des sympathisants du Parti Socialiste, -3) et de ses électeurs de la présidentielle de 2012 (62%, -1), bien qu’il demeure minoritaire dans l’ensemble des segments sociodémographiques de la population.
– Le Premier ministre Manuel Valls est en revanche en hausse par rapport au mois dernier (47%,+1). 47% des Français approuvent l’action du chef du gouvernement, ce qui le place à un niveau nettement au-dessus de celui du Président de la République. Manuel Valls est toujours largement majoritaire auprès des sympathisants du Parti Socialiste (80%, +2), et également d’une courte tête auprès des centristes (52% auprès des sympathisants du MoDem, 51% auprès des sympathisants de l’UDI.
– Après une hausse de 3 points le mois dernier, la crédibilité de l’opposition baisse sensiblement. 33% des Français considèrent qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir, soit un reflux de 6 points par rapport à juin. Il s’agit de son plus bas niveau depuis le début du quinquennat de François Hollande.
La vague de mai du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée par la confirmation du sursaut de François Hollande, livre les enseignements suivants.
L’approbation de l’action de François Hollande comme Président de la République est toujours nettement minoritaire (28%, +2 par rapport à mai). Le chef de l’Etat confirme sa hausse du mois dernier (+1 entre avril et mai 2015) et se situe à un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis 2013 hors circonstances exceptionnelles. François Hollande bénéficie en outre d’un soutien de plus en plus fort au sein de sa majorité (75% auprès des sympathisants du Parti Socialiste, +12), bien qu’il demeure minoritaire dans l’ensemble des segments sociodémographiques de la population. En dépit de la polémique autour de son absence aux commémorations russes de la victoire de 1945, le Président est toujours perçu comme défendant bien les intérêts nationaux à l’étranger par une large majorité de Français (61%, +1)
En pointe sur le projet de réforme du collège aux côtés de la Ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le Premier ministre Manuel Valls subit de son côté un reflux de 3 points par rapport au mois dernier. 46% des Français approuvent néanmoins l’action du chef du gouvernement, ce qui le place à un niveau nettement au-dessus de celui du Président de la République. Manuel est toujours majoritaire au Parti Socialiste (78%, -7), et devient également majoritaire auprès des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts (51%, +4). S’agissant de ces traits d’image, le Premier Ministre est perçu par 58% des personnes interrogées comme dirigeant bien l’action de son gouvernement (stable). Si seulement 38% d’entre elles considèrent qu’il est capable de sortir le pays de la crise (+4), cette proportion est en hausse de 4 points par rapport au mois précédent.
Après des mois de stagnation, la crédibilité de l’opposition progresse de 3 points. L’alternative au gouvernement actuel n’est toujours pas majoritairement perçue comme capable de faire mieux si elle était au pouvoir : 39% des Français croient en ses capacités aujourd’hui. La crédibilité de l’opposition est cependant plus forte et en hausse auprès des sympathisants de l’UMP (71%, +1) et des sympathisants du Front National (52%, +2). < Cette semaine, les conversations des Français ont été principalement marquées par l’arrestation de neuf membres de la FIFA (Fédération International de Football Association) dans le cadre d’une enquête pour corruption (62% de citations). Le débat autour de la réforme du collège (54%) et l’entrée au Panthéon de quatre résistants (50%) ont également été évoqués par près d’une personne sur deux. Les affaires internes des partis politiques, le Congrès de l’UMP à Paris le 30 mai (12%) et le Congrès du Parti Socialiste à Poitiers du 5 au 7 juin prochain (9%), n’ont intéressé que peu de Français.
La vague de mai du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée par le léger sursaut enregistré par le couple exécutif, livre les enseignements suivants.
– L’approbation de l’action de François Hollande comme Président de la République est toujours nettement minoritaire (26%, +1 par rapport à avril). La hausse d’un point enregistrée ce mois-ci permet néanmoins au chef de l’Etat d’enrayer la tendance à la baisse observée chaque mois depuis janvier et se caractérise principalement par un adoucissement des jugements portés sur son action par les sympathisants des mouvements les plus proches de la majorité présidentielle (37% auprès des partisans du Front de Gauche, +13 ; 33% auprès des partisans d’Europe Ecologie Les Verts, +12). Dans une actualité marquée par de nombreux événements à l’international, François Hollande semble bénéficier de sa politique étrangère. 60% des Français considèrent qu’il défend bien les intérêts de la France à l’étranger (+2). Toutefois, seulement 20% des personnes interrogées souhaitent sa réélection en 2017 (+1).
– 49% des Français se déclarent parallèlement en phase avec l’action de Manuel Valls. Le Premier ministre enregistre une hausse de 4 points par rapport au mois dernier et enraye lui aussi la tendance à la baisse observée chaque mois depuis janvier. La progression du chef du gouvernement se manifeste particulièrement à gauche : 85% des sympathisants du Parti Socialiste approuvent son action (+7), de même que 47% des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts (stable) et 44% des sympathisants du Front de Gauche (44%, +9). S’agissant des traits d’image qui lui sont associés, l’action du Premier ministre à la tête du gouvernement est particulièrement mise en valeur : 58% des personnes interrogées jugent qu’il dirige bien l’action du gouvernement (+7). 59% des Français estiment également que Manuel Valls doit jouer un rôle important à l’avenir (+8), ce qui contraste les résultats observés pour François Hollande.
– La crédibilité de l’opposition est toujours aussi mise en doute. 36% des Français considèrent qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir (stable), en dépit des difficultés que l’exécutif rencontre. Les sympathisants de droite se montrent toutefois davantage optimistes quant aux capacités de l’opposition. 80% des partisans de l’UMP en ont l’intime conviction, soit un résultat en hausse de 8 points par rapport au mois dernier, tandis que 50% des partisans du Front National en sont persuadés (-5).
– La semaine des Français a été principalement marquée par l’actualité internationale. Les deux principaux sujets de conversation ont été le séisme au Népal (79% de citations) et les naufrages de migrants en mer Méditerranée (69%). Le sort de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie et risquant une exécution imminente, a été commentée par plus d’une personne sur deux (56%), au contraire de la démission de la présidente de l’INA à la suite du scandale de ses frais de taxi (29%) ou encore des différents défilés du 1er mai (17%).
La vague d’avril du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée à nouveau par une baisse de l’approbation de l’action du couple exécutif, livre les enseignements suivants.
– Seulement un quart des Français approuve l’action de François Hollande comme Président de la République. L’approbation de l’action du chef de l’Etat est en baisse de 4 points par rapport au mois dernier, mais demeure à un niveau toujours au-dessus de celui enregistré en décembre, avant les attentats de janvier 2015 (> de 6 points). Minoritaire dans l’ensemble des segments de la population, François Hollande est néanmoins soutenu par une majorité de sympathisants du Parti Socialiste (67%, -5). Sa politique étrangère est appréciée positivement par une majorité de personnes interrogées (58%, -2).
– La cote d’approbation de l’action du Premier Ministre subit elle aussi un reflux par rapport à mars (45%, -6). Mais en dépit d’une trajectoire similaire au Président de la République, la baisse de Manuel Valls résulte plutôt d’une polarisation plus importante des opinions à son sujet par rapport au mois dernier. Stable auprès des sympathisants du Parti Socialiste (78%, stable), le Premier Ministre est en effet en baisse de 10 points auprès des sympathisants de l’UMP (39%) et de 9 points auprès des sympathisants du Front National (26%). S’agissant des représentations qui lui sont associées, une courte majorité de personnes considère que Manuel Valls dirige bien l’action de son gouvernement (51%, -7). En revanche, seules 32% des personnes interrogées croient en ses capacités pour sortir le pays de la crise (-5).
– Au sortir des élections départementales qui se sont concrétisées par de nombreux succès pour l’UMP et par une progression inédite du Front National, l’opposition ne profite pas de l’impopularité de l’action de l’exécutif. 36% des personnes interrogées seulement sont persuadées qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir, soit un résultat légèrement supérieur au mois dernier (+1). La crédibilité de l’opposition est en hausse de 3 points auprès des sympathisants de l’UMP (62%), mais subit toutefois un reflux auprès des sympathisants du Front National (55%, -6). Elle se situe aujourd’hui au même niveau qu’après les élections municipales de 2014 (36%) où la vague bleue n’avait pas non plus entraîné de progression de cet indicateur.
– Les élections départementales ont pourtant été au cœur des conversations cette semaine, 73% des Français ayant évoqué le sujet avec leurs proches. Seul le sujet du crash du vol 9525 de la compagnie aérienne Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence devance dans les conversations des Français le scrutin départemental qui a paradoxalement été marqué par une abstention massive. Notons que le débat autour du projet de loi de santé, et notamment de la généralisation du tiers-payant, a été abordé par environ un Français sur deux (51%), soit un niveau élevé pour un projet de loi.
La vague de mars du tableau de bord des personnalités est marquée par la baisse de la cote d’opinion du Président de la République François Hollande à quelques jours du premier tour des élections départementales.
35% des Français ont une bonne opinion de François Hollande. Le Président de la République subit un reflux de 3 points par rapport au mois de février, mais demeure au-dessus de son niveau avant les attentats de janvier 2015 (27% en décembre 2014). A titre de comparaison, Nicolas Sarkozy recueillait 32% de jugements positifs de la part de la population en mars 2011, quelques jours avant que la droite n’enregistre ses plus mauvais résultats à des élections cantonales sous la Vème République.
Manuel Valls est quant à lui apprécié de 54% des Français, soit un résultat stable par rapport au mois précédent et la quatrième place du classement des personnalités. Contrairement à François Hollande, la séquence post-attentats de janvier 2015 lui a moins été favorable puisqu’il totalisait 55% de bonnes opinions en décembre. Au sein du gouvernement, il figure en seconde position, derrière Laurent Fabius (58%, +3), et devant Najat Vallaud-Belkacem (52%, +3) et Bernard Cazeneuve (51%, +2)
Alors que le Front National pourrait ravir la présidence d’un ou plusieurs départements, Marine Le Pen recueille 33% de bonnes opinions (stable), soit deux points de plus que Marion Maréchal-Le Pen (31%, +3). Elle est néanmoins défaite dans les deux duels de préférence auxquels elle participe. 66% des Français lui préfèrent en effet Manuel Valls, contre 30% penchant en sa faveur, dans le duel qui l’oppose au Premier Ministre. Nicolas Sarkozy lui est parallèlement préféré par 64% des personnes interrogées, contre 25% adoptant la position inverse, dans le duel qui l’oppose à l’ancien Président de la République. Parmi les sympathisants de droite, 42% préfèrent la leader frontiste et 56% penchent pour Nicolas Sarkozy.
Marquée par une atténuation de l’embellie de l’exécutif consécutive aux attentats de janvier 2015, la vague de février du tableau de bord politique Ifop-Fiducial livre les enseignements suivants.
34% des Français approuvent l’action de François Hollande comme Président de la République. La hausse de 21 points observée le mois dernier est minorée aujourd’hui (-6 points), essentiellement par les sympathisants de l’UMP et du Front National, mais le chef de l’Etat sort toujours bénéficiaire de la séquence post-attentats. Son action pour défendre les intérêts de la France à l’international est toujours majoritairement portée à son crédit (62%, +2) à l’occasion de son déplacement en Ukraine et en Russie, accompagné d’Angela Merkel, pour apporter des solutions au conflit ukraino-russe.
Même conjoncture pour Manuel Valls, à la différence près que le Premier ministre bénéficie d’un appui majoritaire au sein de la population. 56% des Français déclarent en effet approuver l’action de Manuel Valls, soit un résultat en baisse de 5 points, consécutif à une hausse de 17 points le mois dernier. Est mise à son crédit notamment sa manière de diriger l’action de son gouvernement, constat partagé par 67% des personnes interrogées (-1). Dans un contexte de forte défiance à l’égard du personnel politique de manière générale, 43% des Français le croient parallèlement capable de sortir de pays de la crise (+1).
Confrontée à des difficultés de positionnement sur différents sujets, et subissant une séquence particulièrement favorable à la majorité, l’opposition stagne. 36% des Français jugent qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir, soit un résultat équivalent à celui mesuré en janvier (stable). Mais elle demeure crédible auprès d’une majorité de sympathisants de l’UMP (64%, -1) et du Front National (61%, +11), les principales forces concurrentes de l’opposition.
Après une séquence politico-médiatique particulièrement lourde, la tension semble quelque peu retombée dans les conversations des Français qui ont été dominées par le 5ème titre de championne du monde remportée par l’équipe de France de handball (67% de citations). L’agression de trois militaires en faction devant un centre culturel juif à Nice (58%) et les révélations sur les crimes commis par l’Etat islamique en Irak et en Syrie (54%) arrivent néanmoins dans un second temps. La conférence de presse de François Hollande le 5 février n’a été commentée que par un quart des Français (26%).
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